Parcours artistiques

Afin de mettre en valeur le patrimoine artistique de Saint-Pierre Quiberon, la commune a mis en place deux parcours artistiques, constitués chacun de 9 lutrins, représentant des tableaux devant les paysages peint par les peintres.

Un circuit sur Maxime Maufra a ainsi été installé en 2018, à l’occasion de l’exposition consacrée à celui-ci ; un autre est réalisé en 2024 sur Élodie La Villette et Caroline Espinet, alors que s’ouvre l’exposition des œuvres des deux sœurs à la médiathèque.

 

Sur les traces des peintres_2 parcours artistiques à découvrir

Maxime Maufra (1861-1918)
Peintre, graveur, lithographe, Maxime Maufra est souvent qualifié de « postimpressionniste ».
Après avoir peint des paysages de la Loire, des côtes normandes et bretonnes et avoir été reconnu pour sa peinture au Salon de 1886, Maxime Maufra participe en 1890 au groupe de Pont Aven.
Il y rencontre Gauguin et Sérusier et est influencé par le synthétisme d’Émile Bernard. Sa peinture s’affirme dans ce dialogue avec les expérimentations picturales de son époque.
En 1892, il s’installe ensuite à Paris où il est exposé jusqu’à sa mort par Durand Ruel.
C’est en 1903 qu’il arrive à Kerhostin pour faire l’acquisition de sa maison en 1910.
Il peint les paysages de la presqu’île et de Belle-Île, continuant à faire des aller-retours entre la Bretagne et Paris. Il rencontre alors les sœurs La Villette et Espinet. En 1906, Maxime Maufra est nommé peintre de la Marine.

Élodie La Villette et Caroline Espinet sont deux sœurs, nées Jacquier, formées dans leur jeunesse Lorientaise à l’art de la Marine, par Ernest Corroller.
Elles connaissent des carrières bien différentes, témoignant de l’affirmation de leurs personnalités et de leurs styles.

Élodie La Villette (1842-1917)
Élodie La Villette connaît un beau parcours, exposant partout en France et à l’étranger, notamment au Salon officiel à Paris de 1870 à 1914.
Elle est particulièrement appréciée pour ses grandes toiles descriptives, marines d’un style assez académique dont elle se libère peu à peu, pour des formats plus petits où le paysage devient plus vivant, laissant la part belle à la lumière.
C’est cette peinture qui domine lorsqu’elle s’installe dans sa maison de Portivy à partir de 1888, établissant son atelier sur le port et enrichissant ses toiles d’un travail sur le motif.

C’est à Portivy aussi que sa sœur la rejoint chaque été pour peindre également.

Caroline Espinet (1844-1912)
Caroline Espinet est davantage restée dans l’ombre, ayant moins exposé que sa sœur.

Pourtant sa peinture ne manque pas d’intérêt, s’affranchissant plus vite de la tradition des peintres de la Marine pour s’exprimer plus librement avec une touche vigoureuse.

Caroline Espinet s’attache de plus en plus à peindre l’activité humaine, le paysage devenant aussi un lieu de vie où s’accomplissent les gestes du travail.
À cet égard, il n’est pas étonnant que Caroline Espinet ait abandonné assez rapidement le Salon officiel à Paris pour le Salon des indépendants où sa personnalité devait probablement davantage trouver sa place.